Présentation
Quand le polyptyque V.-Nightmares, consacré aux quatre saisons, est présenté dans son intégralité, c’est le printemps qui s’annonce d’abord avec Fluid Mechanics et l’effervescence de la nature et des corps, suivi de Tan, la brûlure de l’été, puis de Moss&Mold, la décomposition de l’automne et ICE vient clôturer le parcours avec la morsure mortelle et l’agonie de l’hiver.
Pour cette importante production, Thierry Smits plonge délibérément dans l’univers des performances-installations multimédia et intensifie sur scène l’usage d’écrans, de projections, de lumières, de sons et d’accessoires aussi divers qu’inattendus mais qui tous viennent ponctuer une certaine idée des saisons dans leur potentiel métaphorique avec la vie humaine qui naît, s’épanouit, s’étiole et meurt.
Dans Fluid Mechanics, le printemps et la nature bourgeonnante sont traduits par les corps de danseurs qui se livrent à des échanges de fluides et à des scènes qui connotent le désir sexuel dans sa montée irrépressible. Une impression d’univers pornographique et baroque se dégage de l’urgence de la consommation de l’autre. L’idée de contamination se dessine et s’impose aussi métaphoriquement dans cette effervescence qui préfigure l’explosion destructrice de l’été.
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