Le performeur kosovar «augmente» technologiquement son corps pour s’en créer un autre, affranchi des genres, des origines, voire de son caractère strictement humain. Un rituel hypnotique.
Astrit Ismaïli (XK/NL)
L’oeuvre explore le rôle que jouent la présence et l’absence dans l’articulation de gestes politiques. Il s’agit d’étendre le corps au-delà des cadres standards de la représentation à travers lesquels nous percevons usuellement l’origine, l’ethnicité, le genre, la sexualité, la classe. La performance permet ici de repenser la manière dont les identités sont construites et interprétées dans leurs mécanismes contemporains, mais aussi comment elles sont entendues. Ismaïli pose la question de ce que signifierait «sonoriser une politique du corps». Durant la performance, des prothèses sonores installées sur le corps de l’artiste déclenchent différents paysages sonores basés sur des voix humaines, en fonction de ses mouvements. En traduisant les mouvements du corps en sons, l’artiste vise à déjouer les discours existants sur les représentations, en imaginant des approches neuves et utopiques de penser la manière dont les corps occupent et habitent l’espace.
Astrit Ismaïli, né à Pristina au Kosovo en 1991, évoque dans son travail des thèmes comme la famille, le genre et la transformation, à travers des performances intimes et méta-théâtrales. Diplômé de DasArts à Amsterdam en 2016, Ismaïli a reçu plusieurs prix, dont le prix du jeune artiste / artiste de demain (2011), celui de meilleur metteur en scène au festival Skena Up, et celui de la meilleure performance vidéo à Video Fest (2014). Parmi ses performances récentes on peut citer Unikat (avec Suwane Jo) au Neunow Festival d’Amsterdam, et Nemesis, à l’Amsterdam Art Weekend, Galerie Juliette Jongma, Amsterdam. The New Body a été présenté à Amsterdam, Berlin et Riga.
Infos
DATE | CONTENU |
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2019/05/022200 |
02.05.2019 22:00 Studio Thor, Bruxelles |