Présentation
Dans cette pièce, le corps plus encore que la danse proprement dite, est à l’honneur dans sa matérialité, sa présence intensément musculaire et sa beauté physique.
La scénographie contraignante d’une planche inclinée intensifie encore cette impression en exposant la chair comme sur un billot de boucher ou une table de dissection. Les planches anatomiques de Vésale sont d’ailleurs précisément l’une des sources d’inspiration pour cette production ainsi que les quatorze stations du chemin de croix, lesquelles mettent elles aussi l’accent sur le corps souffrant du Christ dont la mort est inéluctable. On retrouve ici les thèmes chers à Thierry Smits : le corps, la masculinité, l’agonie et la mort et… certaines notions en rapport avec le christianisme qui a marqué profondément le monde occidental que l’on soit croyant ou non.
Ces références, cependant, ont une portée essentiellement visuelle et il n’y a pas d’autres allusions à Vésale ou au christianisme dans le spectacle dont le déroulement s’opère dans un décor dépouillé et sur un fond sonore qui évoque les bruits, les chocs et les grincements que l’on subit lorsqu’on pénètre dans une usine et dont le volume élevé provoque un investissement supplémentaire de la part des spectateurs dont le corps est traversé de vibrations.
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