Présentation
Avec To the Ones I Love, Thierry Smits propose une pièce où il n’est question que de danse et du plaisir de danser. Comme l’art chorégraphique peut être culturellement chargé et changeant, il décide pour cette production, de faire appel à des danseurs africains ou d’origine africaine qui ont cependant tous une formation en danse moderne afin de pouvoir utiliser le même vocabulaire gestuel.
Il désire aussi enrichir la chorégraphie de mouvements qu’il n’a jamais utilisés, qui proviennent de fonds culturels autres que le sien et qui ont eu la faculté par leur pratique de modeler les corps différemment, de s’inscrire dans le travail des muscles et d’y être accessibles. En outre, il compte également se fonder sur le potentiel esthétique des couleurs de peau déclinant toutes, dans leur spécificité, une tonalité profonde et mate que les peaux plus pâles n’acquièrent, de manière temporaire et aléatoire, qu’en étant exposées au soleil. C’est délibérément et dans le même esprit qu’il ne fait appel qu’à des artistes masculins comme il l’a souvent fait auparavant. Les neufs interprètes de ce ballet arborent des t-shirts aux couleurs chatoyantes qu’ils changent régulièrement pour donner à la scénographie minimaliste une qualité sémillante tandis que la beauté physique de leur corps enrichit la musique de Jean-Sébastien Bach d’un élément inattendu, mais sublime dans sa vigueur et sa pétulance. Le titre sans fausse pudeur est une immense déclaration d’amour adressée à l’art de la danse et à ceux qui s’y adonnent.
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