On aborde ici le thème du viol, du silence imposé et du chemin vers la libération de la parole : une invitation à une réflexion collective sur le poids des tabous, de la honte, et le besoin de briser le silence – imposé ou “volontaire”, souvent l’unique refuge des victimes de viols. Car les violences sexuelles et systémiques envers les femmes restent souvent dans l’ombre : la honte, la peur et la culpabilité réduisent les victimes au silence.Au-delà du viol, ce sont les violences quotidiennes qu’il faut dénoncer, symptômes des inégalités entre l’homme et la femme.
Ma jupe courte n’est pas une invitation, ma beauté n’est pas une provocation. Pourquoi serais-je donc condamnée à payer chaque fois le prix ? Dois-je rester toujours sans parler de tels abus ? N’est-il pas temps de rompre avec mon silence pour ma dignité ?
Ras Sankara Agboka (TG)
Cette performance vise à œuvrer symboliquement pour la libération et la guérison. A donner une voix, rendre hommage aux survivantes et survivants qui ont trouvé le courage de parler. A sensibiliser, afin d’encourager une réflexion sur la culture du silence et les stigmates entourant le viol. A créer un espace sûr en offrant à l’assistance un moment pour réfléchir, partager ou simplement se sentir solidaires. En mariant une forte charge émotionnelle à une expérience collective, en transformant la douleur individuelle en un appel à l’écoute et à l’action. A l’issue de la performance, les traces plastiques et vidéo resteront en place pour la durée du festival.
Ras Sankara Agboka (il, lui) est un artiste autodidacte togolais né en 1989. Il commence en 2015 à s’investir dans l’art performance, aujourd’hui au centre de sa pratique, avec comme medium principal son propre corps. Pour l’artiste, se dévouant sans limite aux causes qu’il défend, il est fondamental de « tuer la peur, ressusciter le courage avec optimisme, à travers la photo, l’installation et la performance ». A travers des interventions engagées, il dénonce les problématiques socio-politiques actuelles et soulève des débats pour provoquer réactions et réflexions auprès de la population, dans un espace ouvert et connu de tous : la rue. Il est également fondateur de Cascad-Togo, une association réunissant des artistes s’investissant dans des actions sociales. Cette association donne rendez-vous chaque année au festival international de performance Emome’Art.
Infos
DATE |
CONTENU |
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2025/04/151900 |
15.04.2025 19:00 > 22:00 Studio Thor, Bruxelles |
2025/04/161000 |
16.04.2025 10:00 > 21:00 Studio Thor, Bruxelles |
2025/04/171000 |
17.04.2025 10:00 > 18:00 Studio Thor, Bruxelles |
2025/04/181000 |
18.04.2025 10:00 > 18:00 Studio Thor, Bruxelles |
2025/04/191000 |
19.04.2025 10:00 > 23:00 Studio Thor, Bruxelles |
Du même artiste dans le festival: Les mots sous les chaînes (17.04) Minerais de sang (18.04)
Dans l’espace public, accès libre.