Dans « Hyper-visible Bodies », Fadwa Bouziane évolue avec difficulté́, les yeux bandés, autour du pâté de maison, passant sa main sur les murs, et revient pleine d’ardeur dans l’espace d’art. Elle entre dans l’espace du studio pour son dernier acte, invitant le·la spectateur·rice à suivre chacun de ces pas mus par le désir, jusqu’à la fin de sa marche au sein de l’institution.
Fadwa Bouziane (IE)
Vivre au quotidien dans un système d’oppression exacerbe le corps. Le traumatisme infligé par notre environnement et la violence constante à l’encontre des personnes brunes, noires et indigènes ont un impact sur notre état mental.
Ce que nous voyons dans les médias sociaux, à l’école, dans les lois politiques et dans la rue : chaque acte à l’encontre des corps racisés nous affecte. Nous subissons et endurons des abus dans diverses sphères, qui nous déshumanisent, nous infantilisent et nous humilient. Il n’y a pas d’autre issue pour nous que de marcher les yeux bandés.
Fadwa Bouziane (elle, la) est née dans la petite ville de Cowansville au Québec. Sa mère, Farida Nouziane, est une indigène amazighe du Maroc, et son père, Ulrick St-Louis, est haïtien. Elle se présente comme une femme noire, bisexuelle, élevée dans un foyer musulman où la Bible et le Coran étaient posés sur la même table de nuit.
Infos
DATE | CONTENU |
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2024/04/261830 |
26.04.2024 18:30 > 19:00 Studio Thor, Bruxelles Réservations |
Performance déambulatoire, départ du Studio Thor
Dans le cadre de «Performer l’identité. L’art performance face aux enjeux de société contemporains». Projet co-financé par l’Union européenne (programme Erasmus+ – Partenariats stratégiques).