Minerais de sang aborde de manière critique et créative les problématiques liées aux minerais extraits dans des conditions de violence, d’exploitation, ou de conflit. Cette action artistique mêle critique sociale et esthétique, pour sensibiliser le public sur des questions complexes : une histoire coloniale qui se poursuit dans le monde contemporain.
Ras Sankara Agboka (TG)
La performance brasse deux questions. L’une touche à la mémoire des peuples d’Afrique, précisément ceux du Congo, et aux conséquences de la rencontre avec le monde occidental, notamment le Royaume de Belgique impérialiste. Cette rencontre historique entre ces deux peuples, qui hante encore leurs mémoires collectives. Par ailleurs, la performance s’intéresse aussi à la géopolitique et aux conflits contemporains d’ordre environnemental et économique. Le corps du performeur est une métaphore pour symboliser les souffrances des mineurs ou les dynamiques de pouvoir et d’exploitation. A travers une déambulation ponctuée par une série d’installations éphémères, l’artiste évoque les conflits armés, le rôle des minerais dans le financement des guerres, la consommation, la complicité des dirigeants, la responsabilité des consommateurs et des entreprises dans l’utilisation de technologies contenant ces minerais, la dégradation environnementale liée aux exploitations minières…
La performance tente de transformer ces problématiques lointaines et complexes en une expérience immédiate, émotionnelle.
Ras Sankara Agboka (il, lui) est un artiste autodidacte togolais né en 1989. Il commence en 2015 à s’investir dans l’art performance, aujourd’hui au centre de sa pratique, avec comme medium principal son propre corps. Pour l’artiste, se dévouant sans limite aux causes qu’il défend, il est fondamental de « tuer la peur, ressusciter le courage avec optimisme, à travers la photo, l’installation et la performance ». A travers des interventions engagées, il dénonce les problématiques socio-politiques actuelles et soulève des débats pour provoquer réactions et réflexions auprès de la population, dans un espace ouvert et connu de tous : la rue. Il est également fondateur de Cascad-Togo, une association réunissant des artistes s’investissant dans des actions sociales. Cette association donne rendez-vous chaque année au festival international de performance Emome’Art.
Infos
DATE |
CONTENU |
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2025/04/181630 |
18.04.2025 16:30 Cinquantenaire, Bruxelles |
Dans l’espace public, accès libre.
Départ à l’entrée du parc côté Mérode.
Du même artiste dans le festival: Les mots sous les chaînes (17.04) Viol caché, paroles libérées (15, 16, 17, 18, 19.04)
Remerciements à Bruxelles–Environnement.