Alessandra Benedicty-Kokken (NL), Brenda Bikoko (BE), Véronique Danneels (ES), Annabel Guérédrat (FR), Carol Laurent (BE), Anaëlle Prêtre (BE)

Les communications des panélistes et les échanges avec le public prendront pour sources la figure de la performeuse cubano-étatsunienne Ana Mendieta (1948-1985) et la notion d’intersectionnalité, pour affluer vers la performance d’Annabel Guérédrat, Let’s Go Back to the River, programmée le lendemain au Studio Thor. 

Introduit et animé par Véronique Danneels, le panel s’ouvrira par l’approche féministe intersectionnelle développée par Anaëlle Prêtre, qui suggère d’en faire un outil dans l’étude des arts, pour proposer une méthodologie qui visibilise les femmes et les personnes à l’identité intersectionnelle. La chorégraphe, danseuse, performeuse, directrice artistique et fondatrice d’Artincidence (Martinique), Annabel Guérédrat, abordera plus spécifiquement ses deux performances programmées dans le cadre du festival Trouble. Carol Laurent lui répondra en s’intéressant aux aspects politiques, esthétiques, rituels, textuels de l’artiste Ana Mendieta, convoquée dans une des performances de Guérédrat ; tandis que Brenda Bikoko nous permettra de découvrir la sphère d’activités d’autres artistes de performance d’origines métissées. Avant de donner la parole au public et de répondre à ses questions, Alessandra Benedicty conclura ce moment réflexif en nous initiant aux contextes spirituels des figures vénérées de « l’Atlantique Noir », tout en démontrant comment les intellectuel·les et les créatif·ves caribéen·nes et occidentaux·ales travaillent pour partager avec leur public ce croisement/carrefour.  

Alessandra Benedicty-Kokken (elle, la) est professeure à l’Université d’Amsterdam et professeure des littératures caribéennes et postcoloniales au City College de NY. Elle est l’autrice de Spirit Possession in French, Haitian, and Vodou Thought: An Intellectual History (2015) et la co-éditrice de Revisiting Marie Vieux Chauvet: Paradoxes of the Postcolonial Feminine (2016) et de The Haiti Exception: Anthropology and the Predicament of Narrative (2016). Née en Italie, elle vit et travaille aux Pays-Bas. 

Brenda Bikoko (elle, la) est doctorante à la VUB. Ses recherches s’intitulent « Comment reconnaître la féminité dans l’œuvre des femmes artistes : s’approprier le discours et les archives coloniales, impériales et historiques, des années 1990 à aujourd’hui, en lien avec l’Europe de l’Ouest ». Elle est également membre du collectif Troubled Archives et professeure à Sint-Lucas Anvers, où elle enseigne l’étude de l’art du Congo et l’anthropologie de l’art. 

Véronique Danneels (elle, la) est docteure féministe en histoire de l’art et archéologie. Elle a travaillé en milieu muséal, associatif et artistique durant quatre décennies et enseigné à l’Académie des Beaux-Arts de Tournai durant dix ans.  Elle vit et apprend aujourd’hui à Vallgorguina, Espagne.

Annabel Guérédrat (elle, la) est directrice artistique, chorégraphe, danseuse et performeuse. Fondatrice d’Artincidence, elle explore le corps politique des femmes noires et métisses dans les Caraïbes à travers des performances engagées. En 2017, elle a cofondé le Festival International d’Art Performance en Martinique. 

Carol Laurent (elle, la) est historienne de l’art, sociologue, aspirante FNRS et doctorante en Performance Studies à l’ULB. Sa thèse de doctorat s’intitule : Gunpowder & Sugar Politics : Ana Mendieta’s New York and Rome Years (1978-1985). 

Anaëlle Prêtre (elle, la) est docteure en histoire de l’art. Ses recherches portent sur l’art vidéo, les représentations, les questions de genre et d’intersectionnalité.  Elle est chargée des expositions au Centre culturel Jacques Franck et maître de conférence à l’ULB. 

Infos

Rencontre en anglais et français, avec traduction simultanée.  

Entrée gratuite, mais réservation nécessaire. Le moment réflexif sera suivi d’un repas (paf: 15€, réservation obligatoire). 

Annabel Guérédrat dans le festival: Mamisargassa 5.0 (17.04) et Let’s Go Back to the River (19.04)

Avec la collaboration d’Amazone. Avec l’aide de l’Ambassade de France en Belgique dans le cadre d’EXTRA, programme de soutien et de promotion de la création contemporaine française en Belgique.

Réservation pour repas 13:30 | 15€