Présentation
Inspiré de la deuxième partie d’Alice au pays des merveilles que Lewis Carroll intitula De l’autre côté du miroir, cette pièce pour jeune public s’adresse autant aux adultes qui peuvent aisément saisir les allusions faites au second degré et en goûter le caractère subversif.
En effet, derrière le miroir tout s’inverse, se déforme ou s’altère et particulièrement les valeurs morales conventionnelles. Dans cet environnement onirique sarcastique, rien ne se passe normalement, ni ne correspond aux attentes émerveillées d’un monde magique et enchanteur. On est très loin des visions de Walt Disney et, par la même occasion, bien plus proche de celle des enfants mêmes, à la fois espiègles et cyniques, n’hésitant pas à être cruels sans état d’âme et à envisager les pires plaisanteries. Les sept danseur·euse·s incarnent chacun à leur tour le personnage d’Alice, ce qui implique d’emblée des confusions de genre que Thierry Smits souligne avec insolence et exultation. Le fond sonore participe de la dislocation des normes et des règles de conduite où il faudrait que les petit·e·s soient sages comme des images, en inondant le plateau de musique punk et en esquintant le Lac des cygnes de Tchaïkovski. Les analyses à caractère psychanalytique sont à l’honneur dans ces interprétations qui traduisent d’ailleurs particulièrement bien l’univers à la fois drôle et inquiétant de Lewis Carroll.
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