Présentation
En 1999, la Biennale de la danse de Charleroi élabore son programme autour de la notion de « genre » et Thierry Smits propose un contrepoint à Cyberchrist avec ce solo dont l’esthétique camp explore l’artifice, la féminité, et l’extravagance.
La pièce tire parti de contrastes fascinants et séduisants qui sont évidents d’entrée de jeu dans la présence corporelle du danseur qui oscille entre le féminin et le masculin par son visage angélique maquillé et son corps d’athlète. L’éclectisme troublant des évocations passablement kitsch et ironiques passe des pin-up des années cinquante aux geishas japonaises. La robe à traîne dont est vêtu l’interprète ajoute l’étrangeté à la sidération, tant elle semble un prolongement de son corps ondulant et tant elle fournit la possibilité d’un dévoilement qui laisse apparaître un phallus.
De Cyberchrist à Pin-up, le parcours chorégraphié évolue finalement vers la désintégration en transcendant d’une part les limites de la vie et de l’autre celle de la raison.
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