Nous nous fions beaucoup à la vue pour percevoir notre corps. L’apparence a une valeur particulière dans la société et joue donc un rôle important dans la construction des relations avec les autres, au point que les personnes perçues comme attirantes reçoivent souvent plus d’attention et un traitement différent. Ce phénomène est tellement ancré dans la société qu’il affecte notre capacité à éprouver de l’empathie pour les autres et à les reconnaître comme des êtres sensibles.
Lučka Centa (SI)
Ce n’est que lorsque nous privons les gens de la capacité de voir qu’ils commencent à percevoir leur environnement par d’autres sens. Que se passe-t-il lorsque l’on ne voit plus le corps ? Quel type de relation le·la spectateur·trice établit-iel avec l’être humain lorsqu’iel ne peut qu’entendre ? Dans la performance « To Sense A Body », l’artiste se produit devant un public dont les yeux sont masqués. Progressivement, par l’exploration, elle commence à développer des sons avec son corps et, par le mouvement, l’amène au point où il ne peut plus bouger physiquement.
Lučka Centa (elle, la) est une artiste intermédia slovène. Diplômée en 2021 du département des beaux-arts de l’UCM, elle est actuellement inscrite en deuxième année du master en sculpture à l’ALUO UL. Elle développe sa pratique artistique autour de l’idée que le corps est à la fois un objet naturel et social, ce qui lui permet d’agir comme un pont entre les deux sphères. Par le biais de la performance, de l’installation, de la photographie et de la vidéo, elle cherche à comprendre la vulnérabilité et la temporalité de la vie, ainsi que l’impact et la dépendance de l’individu à l’égard de l’environnement.
Infos
DATE | CONTENU |
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2024/04/252300 |
25.04.2024 23:00 > 23:30 La Balsamine, Bruxelles Réservations |
Avertissement: obscurité et sons puissants
Performance produite par Glej Theatre, NEST
Dans le cadre de «Time For Live Art». Project co-financé par l’Union européenne (programme Europe créative).