Présentation
Thierry Smits collabore avec Antoine Pickels pour le spectacle de danse et opéra de chambre Reliefs d’un banquet dont le thème central considère l’angoisse générée par la présence toujours menaçante des pensées totalitaires et le poids qu’elles font peser sur les libertés acquises ou à conquérir.
Les chants basés sur les dialogues de Platon dans le Socrate d’Erik Satie illustrent le propos ainsi que les danses chorégraphiées sur le solo de piano Cheap Imitation que John Cage avait proposé comme interprétation ou arrangement de l’œuvre de Satie pour un ballet de Merce Cunningham.
Le déploiement des corps sur la scène est le fil conducteur qui donne sens au récit, même quand il s’agit des différents passages des chanteuses dont la présence physique est d’une grande intensité encore amplifiée par leur voix.
Six séquences mettent en scène ces corps qui constituent finalement le véhicule par lequel les émancipations sont possibles ou au contraire brisées par la violence. Elles évoquent tour à tour, l’élégance et le raffinement, l’ivresse, le sport et le travail, le fascisme, l’horreur et la torture pour conclure avec la description de la mort de Socrate. La chair, glorifiée ou meurtrie, y est un lieu d’exploration qui autorise tous les désirs possibles et toutes les souffrances imaginables.
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