Pour le reste de la création, les interprètes se produisent dans un quatuor qui transmet une énergie oppressante et anxiogène, puis dans un duo tout en douceur et tendresse pour évoluer vers le trio complètement déjanté, directement repris de « Surprise ». L’éclectisme est de mise du point de vue visuel avec de multiples références à différentes traditions artistiques et culturelles dans lesquelles on reconnaît notamment l’Égypte, l’hindouisme, l’œuvre picturale de Miró et l’univers des jouets d’enfants. L’environnement sonore est également prégnant et diversifié, passant de résonances évoquant la peur, la dépression et l’angoisse à des choix de musique de variétés, forcément plus légers et superficiels, mais du même coup incongrus, laissant une impression de malaise où on oscille entre ironie et stupeur. L’ensemble provoque des effets de surprise encore intensifiés par les costumes et les effets d’éclairage, qui sont seuls à pallier l’absence de scénographie et qui donnent pleinement la primauté à la chorégraphie.